#66 Franck Durand (Atelier Franck Durand)

Pour me soutenir via mon Patreon : https://www.patreon.com/entreprendredanslamode 

Pour me suivre sur Instagram : https://www.instagram.com/entreprendredanslamode/ 

Pour recevoir mes e-mails : https://www.entreprendredanslamode.com/email-prives/ 

Dans ce nouvel épisode, nous allons à la rencontre de Franck Durand, directeur artistique et fondateur de l'Atelier Franck Durand. Dans cet épisode, on revient sur son parcours, sur son métier d’aujourd’hui et comment il a évolué. Il nous explique son processus créatif et ce qui fait qu’une campagne est réussie. On parle de l’épopée Holiday, de sa vision qu’il a pour ce projet et on aborde beaucoup d’autres sujets. J’ai adoré interviewer Franck, j’espère que vous prendrez autant de plaisir à l’écouter.  

SE RETROUVER DANS L’ÉPISODE 

01:30 Franck revient sur son parcours  

09:30 Sa rencontre avec Marc Ascoli 

11:00 ça veut dire quoi faire de la direction artistique, en quoi l’accélération du rythme de la mode a changé les choses 

17:45 Par quoi il commence à chaque nouveau projet 

22:00 Comment ça fonctionne dans sa tête, qu’est-ce qui fait qu’une campagne est réussie  

25:40 Comment on arrive à construire son propre langage, son propre lexique  

28:00 Comment il fait pour se nourrir sans être pollué par le flux d’images extérieures  

32:30 Son avis sur la place de l’image dans notre société 

36:30 Comment il mesure le retour sur investissement d’une campagne  

40:00 Le projet Holiday  

55:00 Les initiatives qui l’interpellent, comment on peut changer les choses à notre niveau  

01:00:00 À quoi ressemblent ses journées, sa vision, son moteur, ce qu’il ferait s’il avait 20 ans aujourd’hui  

01:07:00 Que conseillerait-il à quelqu’un qui souhaiterait entreprendre dans la mode  

01:12:00 Qui il souhaiterait entendre dans ce podcast  

KEYLEARNINGS 

Aujourd’hui, je préfère travailler dans une maison où je peux avoir un avis sur les boutiques, sur l'ensemble des aspects de la maison.  

L'idée, c'est effectivement de ne pas se perdre, et puis souvent la communication est hyper importante, ne serait-ce que pour se rappeler qui tu es et pas forcément partir dans tous les sens. Après, il y a un sujet qui est important dans notre métier, c’est qu’on est envie, le cerveau, tout va très vite, on a des rythmes hyper accélérés. On se lasse potentiellement aussi assez rapidement des choses. Je dis toujours que notre rythme, c’est notre rythme, ce n’est pas le rythme du monde et donc c’est bien aussi de ne pas avoir peur de répéter les choses, de marquer les choses, d’aller et de continuer à marteler une piste. Ce n’est pas la peine d’aller dans tous les sens.  

J’aime quand l’effet ne se voit pas. Tout ce qui est trop poussé me pose un problème. Ce n’est pas mon approche des choses, j’aime les choses harmonieuses, le luxe discret, je déteste le clinquant, l’ostentatoire. Je pense qu’avec le temps, ça caractérise ce que je fais à l’Atelier.  

Chaque seconde, chaque fraction de seconde, je développe un visuel dans mon cerveau.  

Aujourd’hui, je fais de la direction artistique d’architecture, des espaces, des boutiques, un hôtel, une plage. Ce n’est pas du court terme, du moyen terme, c’est du long terme. C’est agréable de travailler sur quelque chose qui n’est pas appelé à disparaitre rapidement.  

Je déteste être approximatif. J’y arrive car je suis très concentré.  

Je me suis fixé un horizon, une projection sur du long terme, sur ce que je veux faire de ma vie. Il y a encore plein de choses qui me tentent. J’aime effectivement avoir une vision pour les choses, je sais où je veux aller.  

J’ai ce besoin de faire les choses avec convictions. De proposer quelque chose qui n’est pas forcément évident, mais y aller quand même. Tout ce qu'on fait sur le village Boileau, le fait d' avoir mis cette boutique dans une rue absolument pas passante, dans un quartier qui n’est absolument pas sexy, ça va à contre-courant, mais en même temps, il y a une vraie conviction. Et a priori pour l’instant, ça fonctionne. Je n’aime pas la facilité non plus, mais si c’est bien fait, ça peut marcher aussi.  

On sait tout, on peut avoir accès à tout. Tout ce qu'on fait, on connaît les répercussions que ça peut avoir. On ne peut plus faire des vêtements et dire : super quoi !  

RÉFÉRENCES DANS L’ÉPISODE 

Marc Ascoli 

Odile Sarron  

Yohji Yamamoto

Comme des garçons 

Slim Aarons

Green Friday

Lionel Vermeil