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Description:
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Quelle place pour le loup en France ? Plus précisément, le loup est-il compatible avec les troupeaux ? La question n'est pas nouvelle, elle divise depuis le début des années 1990, et le retour de canis lupus dans l'hexagone, un demi-siècle après avoir été scrupuleusement éradiqué. Un débat contemporain que le réalisateur Alain Guiraudie avait mis en scène en introduction de son film « Rester vertical », sorti en 2016 :
« - Je m’intéresse au loup, justement. Ça me fascine et ça me fait peur mais j’aimerais bien en voir un.
- En tout cas ici ils nous pourrissent bien la vie. Ici comme ailleurs.
- Je sais bien mais qu’est-ce qu’il faut faire ? On va pas les exterminer non plus.
- Ils disparaîtront pas. Faut juste qu’ils goûtent au plomb sinon ils sont pas cons, ils vont pas s’attaquer à un cerf ou à un sanglier s’ils peuvent bouffer une brebis sans danger. Puis qu’est-ce que t’en as à foutre toi qu’il y ait des loups ici ? De toute façon tu les vois pas.
– Ben je sais pas c’est de la vie, même les vipères j’ai pas envie qu’elles disparaissent. »
Dialogue fictif entre le promeneur et la bergère qui malgré les différences se conclut par une étreinte. Le gouvernement présentait cette semaine son « plan loup », un compromis entre des impératifs contradictoires. Mais un compromis sur le loup est-il seulement possible ? C'est notre débat du jour, soyez les bienvenus.
Pour en débattre :
- Sandrine Bélier, directrice de l’association Humanité et Biodiversité
- Mélanie Bruney, co-présidente de l’association Cercle 12 qui rassemble 170 éleveurs aveyronnais. |