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	Podcast:		Bonjour l'Europe
	Episode:		Opel, le grand malade de l'industrie automobile allemande
	Category:		Society & Culture
	Duration:		00:03:25
	Publish Date:		2018-04-24 02:46:00
	Description:		Le secteur automobile allemand se porte comme un charme si l’on omet le scandale des moteurs diesel truqués. Reste un constructeur, Opel, depuis vingt ans dans le rouge. Mais la marque n’est plus allemande depuis environ 80 ans. Opel a été vendu l’année dernière par l’Américain General Motors au groupe français PSA. Mais le repreneur se voit désormais reprocher de ne pas tenir ses engagements. Opel du nom du créateur de l’entreprise, Adam Opel, a d’abord fabriqué des machines à coudre puis des vélos et a connu sa première heure de gloire au début du XXe siècle. Dans les années 20, la marque est leader du marché en Allemagne avant d’être cédée, après la crise de 1929, à l’Américain General Motors. Les années 60 et 70 marquent l’âge d’or d’Opel avec des modèles comme Kadett, Ascona ou Manta. Puis un long déclin commence avec une part de marché réduite des deux tiers en 30 ans, des ventes en baisse, des modèles moins convaincants et des problèmes de qualité. A la fin de la dernière décennie, un plan d’assainissement intervient, mais les difficultés ne disparaissent pas. En février 2017, PSA annonce la reprise d’Opel pour 1,3 milliard d’euros. Le constructeur français garantit que les trois sites de production allemands ne seront pas fermés, ce qu’avait aussi promis General Motors jusqu’en 2020. PSA reprend à son compte les engagements antérieurs sur l’emploi : pas de réductions des effectifs, du moins jusqu’en 2018. Déjà l’an dernier, les experts s’interrogeaient sur la fiabilité à moyen terme de ces promesses. PSA et ses exigences supplémentaires envers Opel et ses salariés PSA a repris avec Opel et sa marque sœur anglaise Vauxhall, une société qui a perdu des milliards sur les quinze dernières années. En novembre, l’entreprise annonçait vouloir réduire ses effectifs sans « départs contraints » et sans fermeture de site en misant sur la croissance des ventes et l’électrique pour revenir dans le vert d’ici 2020. Des synergies avec PSA devaient permettre de réduire les coûts. L’annonce il y a quelques jours que les effectifs devaient être réduits d’un cinquième - 3 700 personnes sur environ 20 000 - en Allemagne d’ici 2020 marque une nouvelle étape. Le patron d’Opel a annoncé que ses coûts de personnel devaient baisser d’un quart pour que les sites allemands soient concurrentiels. Tout investissement dans les sites est lié à une augmentation de la compétitivité. Pour y arriver, les salariés se sont vu imposer un report de l’augmentation de 4,3 % des salaires dans cette branche prévue à partir d’avril et le gel de primes. Les syndicats montent aux créneaux Le syndicat IG Metall parle d’un chantage. Il réclame des garanties sur l’emploi jusqu’en 2025. Les critiques des représentants des salariés en Allemagne ne favorisent pas apparemment la solidarité syndicale. D’autres sites d’Opel ailleurs qu’en Allemagne ont fait des compromis et les représentants du personnel critiquent la résistance de leurs homologues germaniques. En France, Force ouvrière se demande ainsi si IG Metall ne veut pas faire payer le reste du groupe pour les difficultés d’Opel. Les responsables politiques allemands sont alarmés. Des contacts réguliers ont lieu avec les ministres du Travail et de l’Economie à Berlin ainsi qu’avec les patrons de régions concernés. Le Land de Thuringe où se trouve un des trois sites d’Opel le plus menacé celui d’Eisenach a proposé hier une aide pour permettre le maintien de l’usine qu’il s’agisse des coûts de l’énergie ou de l’immobilier.
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